Décès du père François de Gaulle,

 

unnamedLe père François de Gaulle, neveu du général de Gaulle, est décédé ce 2 avril à 98 ans, des suites du coronavirus Covid 19. Pensionnaire de l’Ehpad des pères blancs à Bry-sur-Marne depuis quelques années, il avait passé l’essentiel de sa vie au Burkina Faso après avoir combattu en Afrique du Nord, en Italie, en France et en Allemagne durant la seconde guerre mondiale.

Né en 1922 à Montceau-les-Mines, François de Gaulle fit est un prêtre catholique et missionnaire français. Il rejoint la Société des missionnaires d’Afrique (Les Pères blancs) dès 1940. Il part alors pour Thibar, en Tunisie. En décembre 1942, il est incorporé ai 7ème régiment de tirailleurs africains (7ème RTA) à Sétif. Quelques mois plus tard, il est nommé officier observateur dans le 67ème régiment d’artillerie d’Afrique, à Constantine puis près d’Oran avant de partir en Italie fin 1943. Au printemps 1944, il est au coeur des combats sur la route de Rome qui sera libérée début juin. De retour en France, après un débarquement du côté de Saint-Tropez en août, il participe à la libération de Toulon, Marseille, remonte vers le Jura, les Vosges. En janvier 1945, il est nommé officier de liaison de son groupe d’artillerie auprès du 3ème régiment de tirailleurs algériens et part pour l’Allemagne. C’est de là, le 8 mai, qu’il écoutera son oncle à la radio, annoncer la fin de la guerre.

C’est David Bellamy, historien spécialiste du gaullisme, qui a annoncé le décès du prêtre missionnaire ce 3 avril sur twitter.  Après la guerre, François de Gaulle reprend son habit blanc et retourne d’abord à Thibar où il achève sa formation jusqu’en 1950. C’est à compter de cette année là qu’il part pour le nord de la Haute-Volta (devenue le Burkina Faso). Affecté pour dix ans, il n’en passera d’abord que sept, rentrant en Franc un peu avant l’indépendance du pays, en 1958. Après douze années passées à Paris, comme trésorier provincial, il repart en janvier 1973 dans le diocèse de Koudougou dont il devient le curé de la cathédrale. En 1986, il est nommé curé de Kojolgo où il restera 15 ans. En 2001, dans sa quatre-vingtième année, il part pour Ouagadougou, dans le grand séminaire. Il ne rentre en France définitivement qu’en 2008 où il s’installe dans la Maison de Mours, dans le Val d’Oise, retraite des pères blancs. En 2014, il rejoindra l’Ehpad des pères blancs, mission Afrique, à Bry-sur-Marne.

Sa vie bien remplie, il l’a racontée dans un livre composé avec petit-neveu, Victor Macé de Lépinay, « J’ai vu se lever l’Eglise d’Afrique » (Desclée de Brouwer, 2011). Il y revient sur les années de guerre, ses années de prêtre missionnaire, son rapport avec le Général, ou encore tente d’expliquer le positionnement du pape Jean Paul II dans le contexte de l’épidémie de Sida qui a fait particulièrement ravage en Afrique.

« En France, pour l’anecdote, il célébrait parfois la messe au Palais de l’Elysée pour le Général De Gaulle dans une pièce transformée en chapelle selon la volonté du Général. Nos rencontres étaient toujours stimulantes pour le jeune Gaulliste que j’étais, comme sur cette photo à une commémoration d’anciens combattants à Bry-sur-Marne alors que j’étais tout jeune élu de la République », se souvient Charles Aslangul, élu LR à Bry-sur-Marne, qui a rendu hommage avec une photo où il apparaît avec le missionnaire.

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