
Du 12 au 14 avril 2023, 28 élèves de terminale du lycée Paul Langevin de la Seyne sur Mer , dans lecadre d’un projet interdisciplinaire histoire/ espagnol, avec le soutien financier de la fédération André Maginot, accompagnés par leurs professeurs (Mmes Catinchi et Le Guen et Mr Poli) , ont découvert une page sombre de l’histoire nationale et européenne faisant écho à l’actualité : la Retirada qui jette sur les routes des milliers de réfugiés espagnols fuyant la guerre civile et la
répression menée par le général Franco. Le gouvernement français de la 3 e république ayant dans unpremier temps refusé d’ouvrir les frontières , décide à partir du 27 janvier 1939 de laisser passer les femmes , les enfants et à partir du 5 au 12 février 1939, les soldats républicains. Mais face à cet afflux considérable , les autorités françaises sont débordées et dans un climatxénophobe, de peur de la menace rouge, les réfugiés espagnols qualifiés « d’indésirables » sont internés , en Occitanie, dans des camps répressifs comme celui de Rivesaltes ( où seront parquéségalement des juifs avant leur destination finale pour Auschwitz) , Argelès/ mer, et le bagne de Collioures . La visite de ces différents lieux mémoriels a amené les lycéens à s’interroger sur les conditions de vie inhumaines d’internement ( 80 personnes entassées dans les baraquements deRivesaltes, dans le froid ou sous une chaleur intense) . La visite de l’exposition « chemins de l’exil »organisée à Collioures, la rencontre avec la fille d’un réfugié espagnol, anarchiste et la visite du Musée de l’exil de la Jonquera leur ont permis également de mesurer le traumatisme , la détressede milliers d’hommes et de femmes pris dans la tourmente de l’Histoire mais aussi leur combativité . Ce voyage sur les lieux de mémoire a été une véritable prise de conscience face à l’actualité ( denombreux conflits jettent encore sur les routes des milliers d’exilés) , il aide les jeunes citoyens à se construire et à prendre conscience de ce peut provoquer la peur , le rejet de l’autre.Une fois rentrés, le voyage dans les camps d’Occitanie servira de support à des travaux de toutessortes ( reportage, production artistique, carnet de voyage).