6Medias, publié le mardi 02 mai 2017
La famille de Gaulle en a assez. Plusieurs médias ont relayé une tribune dans laquelle les descendants du général dénoncent la récupération faite sur le nom de leur ancêtre.
À l’image de Nicolas Dupont-Aignan, gaulliste revendiqué et maintenant allié à Marine Le Pen, qui lançait récemment : « Je suis gaulliste, humaniste, républicain ». Mais, cette revendication n’est pas du goût de la famille de Gaulle. Dans ce texte, baptisé « Ça suffit ! Rappel aux gaullistes et aux autres », Yves de Gaulle souligne que l’action et l’ambition de son grand-père « appartiennent à l’Histoire, c’est-à-dire à tout le monde ».
Il a dénoncé ceux qui « cachent leurs petites médiocrités sous l’étendard du gaullisme » qui n’est ni un parti, encore moins un front ». L’ancien conseiller référendaire à la Cour des comptes a dénoncé la récupération du nom de son grand-père par l’extrême droite. « Dans cette campagne électorale où bien peu de l’essentiel a été abordé, que ceux qui se rallient ou défendent le côté obscur de la France aient le courage d’assumer sans se cacher. Surtout pas derrière l’excuse d’un prétendu gaullisme ! Tout ne peut pas se dire ! Honte à ceux qui oublient, ou pire, dévoient le message de ce qui fut notre honneur ». L’auteur d' »Un autre regard sur mon grand-père Charles de Gaulle » s’insurge contre l’extrême droite. « Et que dire de ceux qui l’ont toujours combattu, déchu de sa nationalité, condamné à mort pendant la guerre, cherché à le tuer plusieurs fois au début de la Ve République, vilipendé sa politique d’émancipation des peuples, de renouveau de la patrie, de la grandeur d’un État juste et conquérant ! Leur haine est toujours présente. Leurs disciples sont toujours là, qui n’ont pas changé. Ils sont la régression, la négation et l’exclusion ». Il tient à rappeler la vision de son grand-père : « De Gaulle est une ambition pour chaque Français, d’où qu’il vienne (…) Ce mouvement de liberté qu’est le gaullisme (…) n’est ni un parti, encore moins un front. De Gaulle, c’est l’avenir dans l’ouverture aux autres, frontières économiques, peuples et pays, sans renier les intérêts du nôtre ; de Gaulle, c’est un État libre et fort, capable d’agir, de fixer les règles du jeu, de n’oublier personne au bord du chemin ; de Gaulle, ça rime avec les trois couleurs de notre drapeau et les devises de la République ».
Même agacement de la part de la petite-fille de la nièce du fondateur de la Ve République, Sophie Anthonioz, qui ne supporte pas que le nom de « De Gaulle », soit utilisé par Nicolas Dupont-Aignan : « Il y a le fait qu’il utilise ce nom, et surtout ce ne sont pas les valeurs que m’a transmis ma grand-mère, Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Je suis choquée », a-t-elle confié au micro d’Europe 1.