8h45 : Cérémonie stèle Jean DEVOS
photos: B Bretecher photos pour uniquement l’association (droit image)
Les faits décrit et racontée par Louis Fiori président de notre association.
15 Août 1944
Les opérations du débarquement en Provence sont lancées.
Les forces alliées débarquées sur le littoral varois doivent former, avec le
débarquement de Normandie les deux mâchoires qui prendront l’ennemi en
tenaille. Pour favoriser une avancée rapide des troupes de Provence, les alliés optent
pour un bombardement massif des positions allemandes et de tous les
objectifs. En prévision du bombardement sur la ville d’HYERES, l’ordre d’évacuation est
donné à la population qui ne le respecte pas et reste sur place.
Les forces alliées n’en sont pas informées et il est indispensable d’alerter leur
Commandement afin d’éviter le carnage qui se prépare.
Il faut traverser les lignes ennemies pour passer le message.
16 Août 1944
Ce soir-là se tient une réunion de l’organisation de résistance de l’Armée (ORA).
Conscients du danger encouru et du désastre à venir, les responsables décident
de faire porter l’information aux troupes alliées.
Jean DEVOS se porte volontaire et demande l’appui d’un compagnon pour
augmenter les chances de réussite de cette importante mission et propose à
Léon DAVID de l’accompagner.
17 Août 1944
Au petit matin les deux volontaires se dirigent vers le Gapeau. Les allemands
viennent de faire sauter le pont (N 98) et celui du chemin de fer de Provence.
Après une lente progression, nos deux volontaires arrivent à la « Ferme ».
Le Fort de Mauvanne est pilonné par l’artillerie de marine.
Pendant une heure ils attendent mais le bombardement ne cessant pas, ils se
dirigent vers le Fort en passant par le Domaine de la « Hiette ».
Mais le plus dur reste à faire car il faut gravir la crête de front sous le feu des
mitrailleuses. D’autant qu’une fois à découvert, ils essuient les feux croisés des
allemands et des alliés.
DAVID est blessé. DEVOS s’avance alors seul et devant son insistance à
progresser, les américains cessent leurs tirs pour le mettre en joue.
DEVOS se découvre d’un bond en criant « France, France » !
Les informations capitales sont transmises au Commandement des forces
alliées.
Le Général BROSSET Commandant 1 ère DFL en présence du Général de
MONTSABERT et du Capitaine PRUNET-FOCH félicite les deux patriotes ;
« Vous pouvez vous flatter d’épargner bien des vies humaines et d’avoir sauvé
votre Ville de bien des destructions car nous la croyions évacuée au moins en
partie ».
Plus tard, dans son allocution sur la stèle à la mémoire des morts de la 1 ère DFL
Le Général de Lattre de Tassigny
Inspecteur Général des Armées
Chef d’état-major Général
«Heureusement que les troupes alliées furent prévenues de la présence de la
population.
La ville de fût pas cassée »
Jean DEVOS s’engage sur le champ au sein de la 1 ère DFL.
Il participe au combat de la libération de TOULON
A la tête de sa patrouille au Mourillon, il est frappé par un tir de balle explosive
en pleine poitrine.
Laissé pour mort dans l’hôpital de campagne de Cuers, il survivra à pas moins
de 19 opérations.
La reconnaissance des Hyérois font qu’il ne peut échapper à une vie publique,
qui se révèlera exemplaire au côté de Joseph CLOTIS et de Mario BENARD.