Degradation de la tombe du Général (suite)

Le dérapage d’un artisan Toulousain!

Un week-end en famille qui tombe dans le sordide. En quelques minutes, la vie d’un artisan toulousain sans histoire a basculé samedi dernier dans le cimetière de Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne Un cimetière qui n’a rien d’anonyme puisqu’il accueille la tombe du général Charles de Gaulle. Samedi, quand il a pénétré dans ce cimetière, cet artisan de 37 ans savait-il ce qu’il allait faire ? Il semble que non.

Pourtant ces gestes ont choqué bien au-delà de la famille du Général qui devrait se constituer partie civile cet après-midi devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Chaumont. En effet à 14 heures, l’artisan s’expliquera pour «dégradations» et «violations de sépulture» dans le cadre d’une audience de comparutions immédiates. Samedi dernier, en pleine Journée nationale de la Résistance, cet homme qui n’avait jamais rencontré de difficulté avec la justice s’est acharné sur la croix qui surplombe la sépulture du Général. Ces gestes répétés ont fini par faire basculer la croix qui s’est brisée sur le mur du cimetière.

Il a ensuite pris la fuite, rejoignant sa compagne qui se trouvait dans une voiture stationnée devant le cimetière. En étudiant les images des caméras de vidéo surveillance, les gendarmes de la section recherches de Reims chargés de l’enquête ont repéré l’immatriculation du véhicule. Une plaque qui les a ramenés vers la Haute-Garonne et qui a facilité l’interpellation de l’artisan et de sa compagne, mardi matin alors qu’ils se trouvaient toujours dans la région de Chaumont où ils étaient venus pour visiter de la famille.

Pas de motivation politique

Comme l’a expliqué mercredi lors d’une conférence de presse le procureur de Chaumont Frédéric Nahon, la motivation de ces gestes qui ont tant choqué en début de semaine ne s’appuie sur aucune motivation politique. Ni d’ailleurs aucune motivation tout court. Seule guide de ces actes, une alcoolisation majeure après une journée en famille particulièrement arrosée. D’ailleurs le responsable des dégradations, après avoir reconnu ses actes lors de la garde à vue, peine à expliquer ce qu’il a fait et surtout pourquoi. En réalité, il ne se souvient plus de grand-chose. Ni pourquoi il a cassé cette croix, ni même pourquoi il a pénétré dans ce cimetière en milieu d’après-midi.

«C’est un homme sans histoire et sans passé judiciaire, explique son avocat toulousain Me Eric Mouton qui l’a assisté hier en fin de journée devant le juge des libertés et de la détention au TGI de Chaumont.

Ce magistrat a suivi les réquisitions du parquet et placé en détention le prévenu jusqu’à l’audience prévue demain à 14 heures. «Son alcoolisation excessive explique son comportement. Il en a pris conscience et le regrette, honteusement», souligne Me Eric Mouton qui l’assistera cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Chaumont.


Il risque jusqu’à 5 ans de prison

Jugé cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Chaumont, l’artisan toulousain qui serait responsable des dégradations commises samedi dernier au cimetière de Colombey-les-Deux-Eglises risque un maximum de cinq années d’emprisonnement selon le code pénal. Il va être poursuivi pour «dégradations» mais également «violation de sépultures».

Sauf changement de décision, le prévenu devrait accepter d’être jugé dès cet après-midi sans demander un delai auquel il a droit pour préparer sa défense. L’audience est prévue à partir de 14 heures. Les desscendants du général de Gaulle devrait se constituer partie civiledevant le triunal correctionnel a minima pour soutenir le réquisitoire du procureur de la République

propos Jean Cohadon journaliste a la dépêche.

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