Insulte à la mémoire de la Nation

Honte!

image

Dans la nuit de dimanche 12 décembre des dégradations ont eu lieu sur la façade du Mémorial  de la France combattante.                                                                                  Insulte  à la mémoires des hommes fusillés en ce lieu et ceux qui y sont inhumés.  Honte ; Profaner le haut lieu pour ceux qui se sont battus pour notre liberté.

download

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le site du Mont-Valérien a été le principal lieu d’exécution des autorités allemandes en France. Dès 1944, grâce à la volonté politique du général de Gaulle et au travail inlassable des associations des familles des fusillés, il est devenu un lieu de mémoire. Le Mémorial de la France combattante y a été érigé en 1960.

Et, quand le 1er novembre 1944, le général de Gaulle rend « l’hommage de la Toussaint aux morts de la Résistance », il va d’abord se recueillir dans la clairière du Mont-Valérien, à cette époque, les associations des familles des fusillés, souhaitant à la fois préserver le site, qui est encore une emprise militaire, et honorer la mémoire des résistants et des otages, organisent les premières cérémonies d’hommage.

Le 18 juin 1945, lors des célébrations du cinquième anniversaire de l’Appel de Londres, le général de Gaulle préside le défilé militaire sur les Champs-Élysées, puis, de nouveau, se rend au Mont-Valérien. Précédé de deux cents Compagnons de la Libération, le Général pénètre dans le fort avec les porteurs de la flamme recueillie à l’Arc de Triomphe. Il se recueille dans l’ancienne casemate, à proximité du poste de garde, où les condamnés attendaient la mort, puis allume la flamme, symbole de la Résistance, dans une vasque de bronze. Par ce geste, le général de Gaulle consacre le Mont-Valérien comme le lieu de la mémoire de la France au combat pendant la Seconde Guerre mondiale.

1

Dans ses Mémoires de guerre, le général de Gaulle écrit : « Le 11 novembre, je présidai la cérémonie de l’Etoile. Quinze cercueils, amenés de tous les champs de bataille, étaient rangés autour de l’Inconnu, comme si ces combattants venaient lui rendre compte de leur propre sacrifice avant d’être transférés dans une casemate du mont Valérien. Au pied de l’Arc, prononçant quelques mots, j’en appelai à l’unité et à la fraternité « pour guérir la France blessée. Marchons, disais-je, sur la même route, du même pas, chantant la même chanson ! Levons vers l’avenir les regards d’un grand peuple rassemblé » ! Sur le pourtour de la place, la foule était aussi chaleureuse que jamais ».Les dépouilles des quinze combattants sont ensuite déposées dans une casemate du fort du Mont-Valérien transformée en caveau provisoire. Sur la paroi est gravée la liste des noms, ainsi que l’inscription : « Nous sommes ici pour témoigner devant l’histoire que de 1939 à 1945 ses fils ont lutté pour que la France vive libre.

Le 6 novembre 1945, un décret de souscription nationale pour « l’édification d’un monument aux Français et Françaises de la métropole et des territoires d’outre-mer « morts pour la France » au cours de la guerre 1939-1945 »

Le 20 janvier 1946, le jour même où de Gaulle quitte le pouvoir, un décret est publié au Journal officiel désignant les membres du « comité national pour l’édification d’un monument national au morts de la guerre 1939-1945 ».

2 3

Dès le 18 juin suivant, décidé à faire de cette date et du site du Mont-Valérien un véritable rendez-vous de la mémoire nationale, de Gaulle préside une cérémonie devant la crypte provisoire où reposent les quinze Morts pour la France. Aumilieu d’une foule considérable, accompagné par l’amiral Thierry d’Argenlieu, grand chancelier de l’Ordre de la Libération, il se recueille dans le caveau provisoire, puis il rallume la flamme. Il confie alors qu’il souhaite que chaque année cette cérémonie au Mont-Valérien se renouvelle pour que « la tombe de l’Inconnu et la terre des fusillés soient unies dans une même cérémonie symbolique »

.Dorénavant, chaque 18 juin, accompagné du chancelier de l’Ordre de la Libération, des Compagnons de la Libération et par une foule nombreuse, le général de Gaulle rallume la flamme devant la crypte provisoire du Mont-Valérien. Dans le même temps, les associations des familles des fusillés, fidèles à la mémoire de leurs proches, organisent des cérémonies, des prises d’armes dans la clairière, au cours desquelles les noms des fusillés sont rappelés

Sources: Archives Mont Valérien

Partager sur Facebook
Partager sur Twitter
Partager sur Pinterest
Partager sur WhatsApp
Articles liés
Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée

Poster commentaire