La Marine active n’oublie pas les 52 marins de la Minerve disparus en mer le 27 janvier 1968 Deux cérémonies organisées par l’Association générale des anciens sous-mariniers (AGASM), se sont déroulées en hommage aux marins de la Minerve, disparus en mer, au large de Toulon, le 27 janvier 1968. Elles ont eu lieu à Brest au monument des marins disparus en mer de Plougonvelin, et à Toulon au monument des sous-mariniers en présence des familles et des proches de l’équipage de la Minerve. Le Vice-amiral d’escadre Charles-Henri du Ché, préfet maritime de la Méditerranée et commandant en chef pour la Méditerranée, accompagné par le capitaine de vaisseau Cyril de Jaurias commandant l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque, a lu l’ordre du jour du chef d’Etat-major de la marine, l’amiral Christophe PRAZUCK :
« Il y a cinquante ans, le 27 janvier 1968, le sous-marin Minerve disparaissait au large de Toulon, avec cinquante-deux marins à son bord. Avec d’autres terribles accidents, comme celui de l’Eurydice deux ans plus tard et celui de l’Emeraude en 1994, ce drame nous rappelle le lourd tribut payé par les sous-mariniers français au cours de la seconde moitié du XXème siècle.
L’anniversaire de cette tragédie est d’abord l’occasion de nous recueillir, d’honorer la mémoire des disparus et d’exprimer à leurs familles la compassion des marins, parmi lesquels servent encore des orphelins de ces sous-mariniers disparus.
Notre marine sait ce qu’elle doit à ces sous-mariniers, vivants et morts, qui ont permis par leur courage, leurs enthousiasme mais aussi leurs sacrifices, le développement de forces sous-marines modernes, d’une qualité hors pair, garantes de notre dissuasion océanique depuis 46 ans. Elles contribuent aujourd’hui à la défense de notre pays et de nos concitoyens sur un très large spectre d’opérations.
MINERVE
Le soleil dansait sur la rade Sur l’eau verte et bleue de jade, filait un long submersible ténébreux, quasi invincible.
Dans ses flancs il emportait Toute une jeune humanité, Chers matelots disparus
Aujourd’hui je vous salue…
J’entends encore le long sifflement De l’air dans les ballasts hurlant… Ils ont dû aussi l’entendre crier
En ce triste jour de janvier…
Je n’écris pas ces mots en vain J’ai vécu sur des Sous-Marins, Je veux à la face du monde hurler La douleur des Marins oubliés !
Si dans mon âme je conserve L’image claire de la Minerve, Ne croyez pas que je sois fou
C’était un univers à nous….